Points de vue sur l’éducation aux images
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Retours d’expériences

A chacun son Truffaut

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A l’occasion de l’anniversaire des 30 ans de la mort de F. Truffaut, la Cinémathèque française a accueilli en 2014-2015 une exposition exceptionnelle et a mis en place un dispositif pédagogique, « A chacun son Truffaut ».

Publié le 24/11/2015, Mis à jour le 26/04/2023

A l’occasion de l’anniversaire des 30 ans de la mort de François Truffaut, la Cinémathèque française a accueilli fin 2014-début 2015 une exposition exceptionnelle sur l’oeuvre de Truffaut et a mis en place un dispositif intitulé “A chacun son Truffaut”. Objectif : permettre à 15 classes 15 régions différentes, de tous degrés confondus, de travailler sur l’oeuvre du cinéaste une année durant. L’année scolaire désormais achevée, le Fil des images revient sur deux expériences menées Auvergne et en Limousin, accompagnées par les pôles d’éducation à l’image respectifs.

1| Limousin : Lettre à Antoine Doinel

En Limousin, ce sont les élèves de l’école Lucie Aubrac à Brive qui ont été choisis pour travailler sur l’œuvre de François Truffaut, toute l’année durant (2014-15). Pierre-William Glenn, directeur photo de l’Argent de Poche, est choisi comme parrain. Le projet comprenait des séances de cinéma, la rencontre avec un professionnel (chef opérateur), la découverte d’un lieu culturel spécialisé (la cinémathèque), un atelier de pratique artistique collective (la réalisation d’un film), une production matérielle individuelle (Mon cahier de cinéma).
 
 
Septembre 2014

Pour préparer les élèves à la venue de leur parrain, nous intervenons en classe sur la Nouvelle Vague et les fondamentaux de François Truffaut (l’autobiographie, Jean-Pierre Léaud, les cahiers du cinéma, le thème de l’enfance dans ses films). Visionnement et discussion en classe des « 400 coups » et « l’enfant sauvage » et au cinéma de « L’argent de Poche ».

Travail d’écriture de lettres et dessins à PW Glenn et à François Truffaut.

 

20 novembre 2014

Venue de PW Glenn en classe, une après-midi et une matinée. Captation par les Yeux Verts de la rencontre en classe (voir la vidéo).

 

18 décembre 2014

Voyage à Paris à la cinémathèque, financé par une subvention de la communauté d’agglomération de Brive et des PEP.

 

Février 2015

Réalisation d’un film en atelier de pratique artistique intitulé « lettre à Antoine Doinel » sur la base d’un cahier des charges établi par la cinémathèque et consistant à la mise en scène d’une lettre (écrite, lue, reçue, envoyée…) ; procédé beaucoup utilisé par François Truffaut dans ses films. Financement par la cinémathèque.

Un élève écrit au personnage d’Antoine Doinel en s’adressant à la dernière image des 400 coups (voir la vidéo).

Mai – Juin 2015

Réalisation de « mon cahier du cinéma » par chaque élève, sous forme papier. Les élèves sont invités à constituer un récit autobiographique, à la manière de François Truffaut, à partir de photogrammes des films Les 400 coups, de la saga Doinel, de photographies du voyage à la cinémathèque, de la venue du parrain. Ce cahier constitue une mémoire individuelle du projet collectionnant toutes sortes de documents.

 

Juin 2015

Projection publique en plein air du film « lettre à Antoine Doinel » avec les familles sur la place du quartier et exposition des « cahiers du cinéma ».

Projection en plein air

Projection en plein air

Par Olivier Gouery, Médiateur Cinéma et Coordinateur Ecole et cinéma, Les Yeux verts, Pôle régional d’éducation à l’image du centre culturel et de loisirs de Brive

2| Auvergne : A la rencontre de l’Argent de poche

En Auvergne, Ciné Parc et l‘Inspection académique, coordinateurs Ecole et cinéma pour le département du Puy-De-Dôme, associés à l’IEN de Thiers ont monté un projet impliquant 6 classes des écoles primaires de Thiers ainsi qu’un collège. Au programme, le film l’Argent de Poche, programmé à Ecole et cinéma Puy-de-Dôme pour l’année 2014-20515.

En fin d’année scolaire, une journée à Thiers à la rencontre de François Truffaut a permis à ces classes de rencontrer les lieux de tournage de l’Argent de poche et de présenter leurs créations réalisées à partir du film. Parmi ces créations, de la danse, de la photo, de l’écriture, de l’écriture sonore et deux réalisations vidéos. La classe de Turelet et leur enseignant François Sauzedde ont fait un film dans le cadre d’une classe à PAC sous la tutelle de Nelly Girardeau, intervenante vidéo. Les élèves de l’école de Fau ont réalisé Lettre à François, avec l’aide de leur enseignant Alexandre Busseron et de l’intervenant vidéo Thomas Roussillon, dans le cadre du projet Lettres filmées initiées par la Cinémathèque française.

Voir les films, sur le site Transmission impossible (Festival du court-métrage de Clermont-Ferrand)

Par Sébastien Duclocher, Coordination du Pôle régional d’éducation à l’image en Auvergne, Sauve qui peut le court métrage