La synthèse de cette étude met en évidence la pertinence du partenariat à l’échelle départementale dans la conduite de projets d’éducation artistique et culturelle.
Publié le 10/01/2014, Mis à jour le 07/05/2023
En novembre 2013, l’observatoire des politiques culturelles a publié une étude sur le contrat départemental de développement culturel (CDDC) coordonné par le Conseil général de l’Oise et la DRAC dans les collèges du département. La synthèse de cette étude met en évidence la pertinence du partenariat à l’échelle départementale dans la conduite de projets d’éducation artistique et culturelle.
Quelques points forts et caractéristiques notables du projet :
- Depuis sa création en 2005, les projets du CDDC ont touché 85 % des collèges de l’Oise.
- Le CDDC couvre les « trois expériences de l’art et de la culture qui structurent l’éducation artistique et culturelle : fréquentation (pratique du spectateur), expression (pratique d’acteur), médiation et acquisition de savoirs (pratique réflexive) ».
- Les chefs d’établissement sont fortement impliqués, ce qui favorise l’intégration de l’art et la culture « dans les axes et les missions du collège ».
- Les projets sont ouverts à la culture scientifique et technique, champ peu investi par l’EAC.
- Le suivi individualisé des projets explique en grande partie leur réussite et le fort taux de satisfaction des participants.
- La synergie CDDC-histoire des arts : l’enseignement d’histoire des arts donne une légitimité aux projets du CDDC, qui permettent quant à eux d’insérer de la pratique artistique dans cet enseignement.
- En milieu rural ou zone d’éducation prioritaire, le CDDC est bien implanté et, « dans certains cas, fait du collège un acteur culturel du territoire ».
Les auteurs de l’étude émettent quelques réserves :
- Faible implication des réseaux d’éducation populaire.
- Manque de formation des enseignants et des acteurs culturels.
- Faible participation des artistes intervenants aux bilans.
- Les partenariats ont tendance à se pérenniser avec les structures culturelles les plus importantes, qui sont donc privilégiés au détriment des artistes indépendants.
La synthèse se clôt sur une affirmation discutable : « le cas de l’Oise illustre bien l’engagement progressif des départements en faveur de l’éducation artistique et culturelle ». À l’heure où des départements se désengagent du dispositif Collège au cinéma, on a du mal à se montrer aussi optimiste