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Portraits

Le Pôle Image Maroni : Premier Pôle régional d’éducation aux images labellisé en Outre-mer

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Installé à Saint-Laurent du Maroni en Guyane, le Pôle Image Maroni, développé par l’association Atelier Vidéo & Multimédia, est reconnu depuis 2020 comme Pôle régional d’éducation aux images, un label décerné par le CNC en partenariat avec la Direction de la Culture, de la Jeunesse et des sports et la Collectivité Territoriale de Guyane. Il devient ainsi le premier Pôle labellisé en Outre-mer.

Publié le 02/10/2023, Mis à jour le 22/12/2023

L’histoire démarre en 2006 avec la création de l’Association Atelier Vidéo et Multimédia (AVM), à Saint-Laurent du Maroni, en Guyane. L’association développe des actions d’éducation, de formation, de communication, de soutien à la création, de production et de diffusion d’œuvres cinématographiques, vidéo ou multimédia.  Au fil des ans, les actions s’étoffent et l’AVM impulse la création de structures et la mise en place de projets phares. Ainsi en s’installant au camp de la Transportation en 2014, au sein de la Case 10, c’est une « pépinière » qui s’ouvre donnant naissance au Pôle Image Maroni (PIM).

 

 

Récemment labellisé Pôle régional d’éducation aux images, le PIM est aujourd’hui une structure qui accueille de nombreux dispositifs et actions visant à ancrer le rapport aux images comme un élément déterminant d’insertion professionnelle mais aussi à accompagner et élever les jeunes (et moins jeunes) à la compréhension du monde qui nous entoure. Afin de ne pas être des consommateur·trices passif·ves du monde numérique mais bien des acteur·rices en conscience pour préparer le futur.

Cette labellisation permet au Pôle image Maroni de sortir d’un sentiment d’isolement. S’il est le premier pôle régional d’éducation aux images en Outre-mer il n’en reste pas moins très éloigné de l’hexagone. Cette reconnaissance lui confère la possibilité d’appartenance à un réseau national et ainsi de participer activement aux différentes réunions en portant « la voix » des citoyen·nes ultra-marins.

 

Une spécificité territoriale

Située au nord-est de l’Amérique latine, entre le Brésil et le Surinam, la Guyane constitue une exception car elle est le seul territoire ultramarin de l’Union Européenne qui est un espace continental. Ses spécificités multiples en font un territoire unique.

Avec une superficie de 86 504 km² (France : 543 965 km²) la Guyane est le plus grand département français d’outre-mer. Mais son réseau routier est peu dense [1]. Les communes de l’intérieur, elles, ne sont accessibles que par avion (desserte quotidienne pour Saül et Maripasoula) et par pirogue pour les communes fluviales. Deux fleuves bordent la Guyane, l’Oyapock à l’Est et le Maroni à l’Ouest. Les distances sont grandes pour rejoindre les communes. Il faut plus de 3 heures pour rejoindre Saint-Laurent du Maroni de Cayenne par exemple.

Avoir un rayonnement véritablement régional est donc un défi que le Pôle Image Maroni relève année après année en mettant en place un panel de réponses :

  • l’installation de salarié·es in-situ, dans les communes de Cayenne, Maripasoula (2019-2021) ou à Kourou (2022-2023).
  • l’organisation de formations in-situ pour les professionnel·les : par exemple, une formation à la médiation culturelle spécialisée en éducation aux images a démarré à l’été 2022 sur les communes fluviales de Maripasoula et Papaïchton (Haut-Maroni) et se poursuivra fin 2023.
  • des déplacements longue durée pour les intervenant·es animant des ateliers d’éducation aux images (une semaine, voire deux ou trois) afin de se familiariser avec les lieux, de développer une relation de confiance avec les participant·es et de s’adapter aux rythmes locaux.

Ainsi en 2022, sur les 22 communes de Guyane, 14 ont bénéficiés d’actions d’éducation aux images du Pôle Image Maroni.

Zone d'intervention - PIM

La Guyane est un territoire multiculturel qui compte une multitude de langues parlées par ses habitant·es. Dans la population, on trouve des créoles guyanais·es, martiniquais·es, guadeloupéen·nes, haïtien·nes, bushinenge, mais aussi des chinois·es, des brésilien·nes et des amérindien·nes – entre autres ! Afin de tenir compte de ce contexte spécifique, le Pôle Image Maroni veille autant que possible à inclure cette donnée dans la conception de projets pédagogiques et dans les choix de programmation cinématographique. Cela passe par :

  • Une équipe salariée multiculturelle, parlant français, créole, bushinenge-tongo, kalin’a (langue des amérindiens Kalin’a), espagnol, anglais, néerlandais.
  • La participation au niveau régional à la conception d’une base de données de films guyanais incluant les films d’ateliers réalisés avec le Pôle Image Maroni, dans le cadre d’un partenariat entre associations audiovisuelles guyanaises – AFIFAC et G-CAM.
  • La valorisation des cultures locales par le biais du cinéma documentaire [2]

La dualité du territoire est très forte. Le littoral ne couvre que 6% du territoire, mais il concentre la majeure partie de la vie et des activités guyanaises.

L’arrière-pays, recouvert par la forêt amazonienne, n’abrite que 10% de la population. Les populations autochtones y sont principalement installées, et connaissent des problématiques graves en matière de santé, notamment mentale. C’est pourquoi le Pôle Image Maroni met en place des projets participant au bien-être des populations amérindiennes : par exemple, une correspondance filmée entre les collégiens de Camopi et Saint-Laurent du Maroni en 2021, des ateliers de programmation de films autochtones canadiens avec les villages d’Espérance et Prospérité (Saint-Laurent du Maroni) en 2023.

 

D’un point de vue démographique, la population guyanaise est très jeune : sur près de 290 000 habitants, la moitié a moins de 25 ans [3].  Le Pôle Image Maroni se situe donc au cœur de la ville qui pourrait devenir la plus peuplée de Guyane dans les années à venir, Saint-Laurent du Maroni. Les enjeux que posent cette croissance démographique sont nombreux, notamment :

  • la question de la parentalité : le Pôle Image Maroni met en place chaque année depuis 2020 des ateliers parents-enfants de programmation de courts métrages. Ces séances sont l’occasion d’aborder des sujets parfois tabous mais très présents comme les violences intrafamiliales, l’inceste, le viol, les relations amoureuses hétéro et homosexuelles…
  • la question de la formation. Plus de la moitié des habitants n’ont pas ou peu de diplôme. La scolarisation y est aussi plus courte, en raison de contraintes de mobilité ou d’offre de formation sur le territoire. Si la Guyane est une des rares régions françaises à créer des emplois, un emploi sur deux est tertiaire non marchand. Une des missions, dès sa création, de l’association Atelier Vidéo & Multimédia, a été de former aux métiers de l’audiovisuel afin de développer la filière locale et proposer de nouveaux champs d’orientation à la jeunesse. Les formations proposées incluent beaucoup de mise en pratique, par le biais de plateaux pédagogiques.

Depuis 2015, le Pôle Image Maroni s’engage dans le parcours éducatif des enfants et adolescent·es en travaillant conjointement avec les enseignant·es sur des projets d’Education Artistique et Culturelle [4]

 

En Guyane, l’offre culturelle est peu développée. A Saint-Laurent du Maroni, outre le CIAP et les quelques autres associations installées au camp de la Transportation et dans quelques quartiers, il y a peu de propositions. Seuls trois cinémas sont encore en fonctionnement, tous sur le littoral : deux à Cayenne et un à Kourou. Le cinéma le Toucan, à Saint-Laurent du Maroni, a fermé ses portes en 2017. 

La prise de conscience de cette déferlante, l’association Atelier Vidéo & Multimédia l’a subodorée dès la fin des années 2000, c’est la raison pour laquelle une de ses premières activités a été la création des “Ciné au quartier” à Saint-Laurent du Maroni. L’équipe se déplace pour animer des projections de courts et longs métrages aux habitant·es de tous les âges. Ailleurs en Guyane, le Pôle Image Maroni propose également des projections de films : l’été 2021 a été l’occasion de mettre en place un projet alliant ateliers de réalisation et projections, “Films au Fil du Maroni”. S’adaptant à la spécificité des lieux, les films étaient diffusés depuis une pirogue amarrée à la rive, à Maripasoula, Papaïchton et Taluhen.

CINE AU QUARTIER - PIM

Ciné au quartier

Dates clés du cheminement vers la labellisation

  • 2013 : Coordination du dispositif Passeurs d’images
  • 2015 : Mise en œuvre du dispositif EAC – Naissance du Pôle Image Maroni
  • 2016 : Partenariat avec l’association G-CAM pour la mise en œuvre du dispositif ECLA
  • 2018 : Démarrage du projet de création partagée SLM Factory Film
  • 2019 : Conception d’une mallette pédagogique autour de l’éducation aux images. Démarrage du projet inter-établissements pour la réalisation d’une série, avec les collégiens de Saint-Laurent du Maroni. En co-production avec le FIFAC, mise en place d’un jury lycéen.

L’objectif du PIM : voir, faire et diffuser

Outre sa mission de diffusion, le PIM coordonne plusieurs axes.

 

1 | L’éducation aux images

Découvrir les métiers du cinéma et de l’audiovisuel, être éduqué aux images, savoir les lire, les manipuler, les créer, cela permet un regard sur l’autre différent, plus compréhensif, parfois moins violent. L’éducation à l’image, l’introduction aux métiers du cinéma et de l’audiovisuel permettent cela : ouverture, vivre ensemble, comprendre le monde d’aujourd’hui, y trouver une place.

« Nous développons au travers du Pôle Image Maroni l’éducation aux Images et aux nouveaux médias, en mettant en place des ateliers de pratique audiovisuelle et cinématographique en milieu scolaire et périscolaire, nous animons et coordonnons le dispositif interministériel hors temps scolaire d’éducation à l’image « Passeurs d’Images » et nous collaborons au dispositif en temps scolaire école, collège, lycéens et apprentis au cinéma, coordonné par l’association GCAM pour la Guyane. »[6]

 

Exemples de mise en place d’ateliers de pratiques et de découvertes cinématographiques :

  • Table MashUp,
  • BalbuCiné,
  • Fiches pédagogiques autour de la bonne pratique du numérique, ressource développée au sein du PIM,
  • Module pédagogique développé au sein du PIM,
  • Dispositifs EAC, ECLA, Cité éducative, EMI
  • Réalisation de films ou séries de fiction ou documentaire,
  • Séances rencontres,
  • Jury lycéen dans le cadre du FIFAC,
  • Dispositifs Passeurs d’images,
  • Formation et insertion, AOC…

Focus : Wani en langue des signes

Dans le cadre du dispositif Passeurs d’images, l’APADAG (association des parents et amis des déficients auditifs de Guyane) et l’AVM – Pôle Image Maroni ont réuni leurs compétences  pour traduire le documentaire Wani, prix du public 2022 au FIFAC, en langue des signes [5].

Ce documentaire en langue Bushinenge, traduit en basque et maintenant en langue des signes est un exemple de volonté de partage. Cette expérience s’est avérée avoir un impact à plusieurs niveaux. Tout d’abord l’implication des usagers de l’APADAG qui ont dû travailler à la traduction et trouver des signes pouvant représenter au mieux le propos. Au-delà d’une simple traduction, nous sommes allés au bout du processus et les usagers ont dû mettre leur costume de comédien et signer face camera, faisant ainsi vivre dans leurs gestuelles la voix des personnages.

Grâce au sujet du film, ils ont pu découvrir la culture du fleuve et les problématiques du personnages Wani. Et pour certain·es, cela leur a donné l’occasion de découvrir les outils de l’image et du montage ; de leur montrer que cela ne leur était pas fermé mais bien au contraire que cela pouvait leur permettre de se faire entendre ! Ce projet est une première pierre dans l’accessibilité des publics déficients auditifs au cinéma en Guyane.

2 | La formation

« Nous développons aussi de la formation professionnelle avec des parcours d’insertion pour les jeunes en décrochage (Ambition ouest compétences) et nous portons une responsabilité dans la formation des jeunes et savoir que demain ils seront réalisateurs, producteurs, acteurs, scénaristes, journaliste reporter d’images (JRI) ou tout autre métier s’inscrivant dans la filière audiovisuelle est pour nous la plus grande des réussites. »[7] 

Focus : Dispositif AOC - expérimenter et innover

Le Pôle Image Maroni intervient dans de nombreux dispositifs dont, Ambitions Ouest Compétences. Mis en œuvre depuis 2021, AOC a pour objectif de remobiliser toutes les personnes entre 16 et 60 ans éloignées de l’emploi, en les accompagnant sur le développement et la valorisation de leurs compétences. Le PIM accueille de nombreux jeunes dont les parcours éclairent ses actions [8].

Pour les personnes peu ou pas qualifiées, il s’agit d’inventer et promouvoir dès aujourd’hui des parcours intégrés, c’est-à-dire des itinéraires qui remettent les bénéficiaires au cœur de leur chemin et qui s’appuient sur leurs compétences, leurs intentions et leurs attentes. Pour cela, il faut innover. AOC a pour ambition de tester des parcours personnalisés, depuis la remobilisation jusqu’à l’accès à l’emploi durable des demandeurs d’emploi et des jeunes peu ou pas qualifiés, éloignés de l’emploi, résidants dans les quartiers prioritaires de la ville ou les quartiers ruraux. [9]

Reportage Chronique du Maroni – La fabrique de la remobilisation sur le projet AOC

3 | La diffusion

Depuis la rentrée 2022, le PIM a mis en place des rendez-vous mensuels dans 4 quartiers de Saint-Laurent du Maroni : Prospérité, Espérance, La Charbonnière, Le Domaine de Saint-Jean. Des rendez-vous auxquels s’ajoutent des événements nationaux comme La Fête du court-métrage ou Le Mois du documentaire.

Le PIM est également partenaire d’événements locaux comme le festival de Théâtre Les Tréteaux du Maroni à Saint-Laurent du Maroni, ou encore le festival du livre de Maripasoula, le Mapa Buku Festi. Ces partenariats permettent d’élargir la zone d’intervention sur le territoire mais aussi d’apporter de la diffusion cinématographique dans toujours plus de quartiers. 

Focus : Ciné au quartier et Ciné-club

  • Le Ciné au quartier est un programme de séances de vidéo-projections dans les quartiers de Saint-Laurent du Maroni offert comme un spectacle gratuit à dimension familiale et une action d’éducation à l’image. Dans cette perspective, les films projetés sont en mesure de répondre à des attentes très diverses et sont envisagés au regard du contexte social. Ces séances sont accompagnées autant que possible d’une discussion autour du film et de sa problématique avec le public. Grâce à Ciné au quartier, le PIM soutient et accompagne les associations de quartiers de la ville.
  • Le Ciné-club a ouvert ses portes à l’automne 2022, dans le cadre d’un partenariat entre le Pôle Image Maroni, La Ville de Saint-Laurent du Maroni et la Micro-Folie (case 1) du Camp de la Transportation. Depuis son ouverture, en octobre 2022 et jusqu’au mois de juillet 2023, 11 séances de cinéma ont été proposées soit près de 350 personnes accueillies. L’activité du Ciné-Club permet de pallier le déficit de salle de projection et propose un catalogue de films de qualité.

4 | La coopération

Pour le PIM, la coopération est un état d’esprit circulaire qui permet de donner, prendre, recevoir et échanger dans un rapport d’équité. C’est un principe de mutualisation de compétences qui permet des économies d’échelle et d’adaptation économique liée à l’environnement sociétal.

C’est dans ce contexte que le PIM tisse des liens avec des structures du territoire guyanais et au-delà. Aller chercher les savoir-faire, là où ils sont, valoriser les expériences et donner confiance…

 

« Depuis 2014, en partenariat avec Docmonde nous mettons en œuvre un programme de formation au documentaire de création Doc Amazonie Caraïbe qui accompagne des auteurs / réalisateurs du territoire amazonien en leur permettant, au travers de l’organisation de rencontre avec des producteurs et des diffuseurs de l’hexagone de faire émerger leur point de vue ». C’est ce qui a participé à la naissance du Fifac »[10] 

Focus : Doc Amazonie Caraïbe, FIFAC et 5° Nord Productions

  • Doc Amazonie Caraïbe est un programme de formations à destination de jeunes auteur·trices, porteur·ses d’un projet de documentaire de création et résident·es dans l’espace Amazonie Caraïbe. Ce programme, coordonné par l’association Docmonde (Lussas, Ardèche) en collaboration avec l’association Atelier Vidéo & Multimédia a pour but de favoriser la création d’un réseau de professionnel·les indépendant·es dans les domaines de la réalisation, de la production et de la diffusion de films documentaires de création à l’échelle de l’Amazonie et de la Caraïbe.
  • Le Pôle Image Maroni, membre fondateur du Festival international du film documentaire Amazonie-Caraïbes (FIFAC), bénéficie de la synergie et de la proximité d’un festival de cinéma pour déployer ses activités et mutualiser ses compétences :

– Vivre un festival « pro » de l’intérieur ; 
– Profiter de la présence de réalisateur.trices pour des séances-rencontres (dispositif Passeurs d’images), ou des ateliers en milieu scolaire (dispositif EAC) ;
– Développer le sens critique à la fois à l’oral et à l’écrit avec le jury lycéen ; 
– Mettre en avant le travail de Chronique du Maroni, média citoyen de l’Ouest guyanais ; 
– Comprendre et apprendre à utiliser les nouvelles techniques de communication (EMI). 

  • 5° Nord Productions est un plateau pédagogique qui accompagnent des stagiaires dans un processus de professionnalisation. C’est dans cet état d’esprit que se construit une relation durable avec le PIM, dans un souci de collaboration et de mutualisation des postes et des compétences.
ChristophePierre_FIFAC2019

FIFAC 2021 – Christophe Yanuwana Pierre fait partie des jeunes issus des quartiers de la politique de la ville et de la ruralité, touchés par ces rencontres avec des réalisateurs.trices, qu’opère la mise en place des actions du PIM sur le territoire

Aujourd’hui, le Pôle Image Maroni c’est 14 salarié.es, près de 8000 personnes touchées par an. Au travers de ce panel d’actions et d’expérimentation, et malgré des spécificités territoriales incontestables, le PIM poursuit les missions propres aux Pôles régionaux d’éducation aux images :

  • Renforcer le maillage des territoires ;
  • Développer des ressources, des données et formations ;
  • Développer des projets innovants, être laboratoire ;
  • Observer les pratiques.

 

Chronique du Maroni

Chronique du Maroni est aujourd’hui le premier média citoyen de l’Ouest Guyanais. Il s’agit d’un média de proximité, citoyen et collaboratif qui propose via son site internet et ses réseaux sociaux des informations locales et citoyennes.

Après sept ans d’existence, le projet « Chronique du Maroni » se développe selon cinq axes : 

– Site d’informations locales et citoyennes ;

– Initiation au métier de JRI (Journaliste reporter d’images) ;

– Accompagnement vers une remobilisation sociale ;

– Captation et diffusion d’événementiels : spectacles, concerts, théâtre, conférences, sport… ; 

– Ateliers « filme ton quartier » en coordination avec des structures relais. 

[1] La RN1 dessert aujourd’hui les principales villes guyanaises (Cayenne, Kourou, Saint-Laurent-du-Maroni, Mana) entre elles. La RN 2 relie Cayenne à Saint-Georges-de-l’Oyapock, limitrophe du Brésil. 

[2] Depuis 2020, trois saisons de la série FAIS VOIR SOOLAN ont vu le jour. Réalisée par des collégien·nes de Saint-Laurent du Maroni, elle documente les gestes de la production de wassaï, de la danse awassa, de la coiffure ou de la fabrication de banc saramaca notamment. A l’été 2023, un partenariat avec le Parc Amazonien de Guyane a également permis de mettre en place des ateliers de réalisation de courts métrages documentant les savoir-faire traditionnels à Taluhen et Maripasoula, communes du fleuve Maroni.

[3] Le taux de croissance annuel de la population est de 3,4% et il est encore plus fort dans l’Ouest guyanais en raison d’une forte immigration et d’une fécondité plus élevée.

[4] En 2022, 480 heures d’ateliers en temps scolaire ont été déployées avec 28 établissements scolaires de l’école au lycée, sur 9 communes de Guyane.

[5] Un film de Nicolas Pradal et Kerth Agouinti. France, Guyane | 2022 | 52’ | Mawina tongo, Français | 5°Nord Productions – Y.N Production La Cuisine aux Images

[6] Extrait – Interview de Vanina Lanfranchi, directrice du Pôle Image Maroni– In Fifac Newsletter N°4 – 2019

[7] Idem

[8] Sorties positives : Annesh Sahadeo et Romario Doekoe ont été embauchés au sein du Pôle Image Maroni ; ils sont ambassadeurs du dispositif au sein de la structure. Aujourd’hui Romario occupe un poste de médiateur. Quant à Annesh, son implication au sein du média Chronique du Maroni le prépare quotidiennement à devenir un JRI expérimenté.

[9] Source Ministère du travail, de l’emploi et de l’insertion.

[10] Extrait – Interview de Vanina Lanfranchi, directrice du Pôle Image Maroni– In Fifac Newsletter N°4 – 2019

Contacter le PIM

Pôle Image Maroni

Case 10, Camp de la Transportation,
97320 Saint-Laurent du Maroni, Guyane française
05 94 27 65 18